On
prétend souvent que dans la vie personne n’a jamais droit à une seconde chance… Dans
mon cas on peut affirmer que c’est rigoureusement inexact puisque je n’avais
malheureusement pas pu assister à l’exposition Parisienne consacrée à David
Bowie en 2015... Et voici que son pendant nippon est organisé pile poil
concomitamment à ma venue au Japon ! Joie !
J’ai
donc pu réparer cette erreur deux ans plus tard et sous d’autres latitudes.![]() |
Les costumes de scènes sont à l'honneur. |
En
arrivant devant le bâtiment on tombe directement sur un présentoir
cubique annonçant fièrement l’exposition. Les fans étant libre de laisser des commentaires sur
chacun des quatre cotés du présentoir, les graffitis recouvrent largement l’affiche de moult messages d’amour
et d’admiration à leur idole.
Une file conséquente qui ne décourage pas les fans ! |
L’entrée
franchie des écouteurs nous sont distribués se déclenchent automatiquement dans chaque pièce et diffusant musiques ou interviews en accord avec les thèmes
du lieu où l’on se trouve.
Les
œuvres et les modèles exposés viennent tous des archives personnelles
de Bowie et s’étalent sur pas moins de 5 décennies. Une performance quasi inédite, même s’il
faut reconnaître que la période 70-80 se taille clairement la part du lion.
Elle est la plus représentée, notamment au niveau des costumes de scènes de la
star (à la notable exception du fameux manteau arborant le drapeau
Anglais « The Union Jacket » conçu par Alexander Mcqueen en 1997).
The Union Jacket ! |
L’exposition
démontre comment l’œuvre de Bowie a tout à la fois influencée et était
influencée par différents mouvements artistiques, comme le théâtre, le cinéma
ou le design. Des passerelles sont habilement lancées entre tous les médias artistiques.
Le coté ludique n'est pas oublié au passage, puisqu'à certaines heures une maquilleuse propose de vous grimer à l'image du chanteur !
On est pas sûr qu'il s'agisse réellement d'une bonne idée, mais l'initiative a le mérite de faire rire les touristes...
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Star sur canapé. |
Vous me direz cela ne m’a pas réellement posé de problème : je suis grand et les Japonais sont petits ! La vie est belle.
Moins une et je perdais toutes mes photos ! Mince on ne rigole vraiment pas avec le règlement au pays du soleil levant ! Avis aux contrevenants...
Photo volée au péril de mon appareil ! |
Le
choix du Japon, seul pays d’Asie visité par l’expo, est tout sauf anodin car Bowie
a toujours entretenu des liens particuliers avec ce pays depuis sa première visite en 1973.
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Kimono et messages métaphysiques. |
La collaboration avec ce styliste fut d'ailleurs assez fructueuse puisqu'il produira pour le chanteur de nombreuses tenues de scène, dont la fameux uniforme emblématique de Bowie évoquant tout à la fois un kimono, une tenue cosmonaute, un costume de clown et les sillons d'un 33t !
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Kimono à sillon. |
La musique n’est bien évidemment pas en reste de cette influence nipponne puisque Bowie jouera lui même du Koto sur l’album "Heroes" de 1977. De plus il écrira un instrumental spécialement composé pour le Japon intitulé "Crystal Japan" (il devait initialement servir de publicité pour une marque de Saké !).
On peut également cité comme référence au pays du soleil levant le texte lu en Japonais en introduction de l'album "Scary monsters and super creeps".
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Peinture réalisée par Bowie lui même, rendant hommage à un de ses auteurs préférés : Yukio Mishima |
Le
desinger Kansai Yamamoto dira de Bowie : “C’était quelqu’un qui savait
s’exprimer à la fois à travers la musique et la mode. Les gens de la sorte ne
sont plus si rares de nos jours, mais il a été l’un des pionniers à faire les
deux.”
En
rajoutant toute fois "Je ne sais pas pourquoi il était si attiré par le
Japon, mais peut être que ce n’était pas le pas le pays ou la nipponerie en elle-même.
Il savait juste quand quelque chose lui allait bien."![]() |
J'y étais ! |
🙏Mister Malcontent, Merciiii pour ce beau partage👩🏻🎤Bowie for ever, Nad
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