Suite de notre voyage temporel dans la filmographie de Godzilla ! Avec 45 ans au compteur, il est temps pour le roi des monstres de faire table rase du passé et, enfin, d'entrer de plain-pied dans le nouveau millénaire !
24 - GODZILLA 2000 : MILLENNIUM (Titre original : Gojira Nisen : Mireniamu) de Takao Okawara 1999 3 étoiles sur 5. La Godzilla Prediction Network (GPN), une organisation indépendante dirigée par Yuji Shinoda et sa fille Lo, tente d’étudier le roi des monstres. A l'opposé, la société Crisis Control Intelligence (dirigée par Mitsuokagiri) cherche à le tuer par tous les moyens. Pendant ses recherches la CCI découvre une météorite gigantesque au fond de l’océan. Bien vite la météorite se révèle être un vaisseau spatial. Une connexion mystérieuse existe entre cet OVNI et Godzilla. Un combat à mort ne tarde pas à s’engager entre eux…
Le seul côté positif du film de Rolland Emmerich est qu’il a convaincu la Tōhō qu’elle ne sera jamais mieux servie que par elle-même. Elle décide donc de ramener sa franchise à la vie ! Ainsi, à peine 2 mois après la sortie du Godzilla américain, la nouvelle version nipponne est mise en chantier !
L’apparence de Godzilla a changé (il paraît maintenant beaucoup plus dangereux et bestial) et sa taille se trouve réduite. Le résultat est très impressionnant (surtout avec son épine dorsale, désormais prédominante). On déplore par contre le manque d’expressivité du visage et son aspect un peu figé.
Ceci dit, en ce qui concerne le fond, peu de nouveauté : des extraterrestres belliqueux, deux organisations concurrentes avec des stratégies opposées, des combats de kaijūs, des forces militaires impuissantes face au roi des monstres, etc… Par bien des aspects le film cherche à rassurer les fans échaudés par le film américain. Le vrai Godzilla est de retour et, si la surprise n’est pas au rendez-vous, on peut reconnaître au film le mérite de la stabilité et de la continuité. Sans génie particulier le film fait le job et offre un spectacle distrayant.
Pour cette fois, l’intérêt du film se passe surtout à l’échelle humaine bien plus qu’à l’échelle des monstres (qui offrent plutôt un spectacle assez convenu). Les personnages sont assez fouillés et attachants. Un combat quasi philosophique oppose les deux protagonistes humains sur la façon de gérer Godzilla. Sans aucun doute le point le plus intéressant du film.
Afin de moderniser le concept, le réalisateur s’essaie à de nouvelles techniques d’effets spéciaux. Le film use et abuse de CGI ainsi que de scènes filmées sur fond vert, pour un résultat très inégal (surtout concernant le vaisseau qui paraît de nos jours totalement ridicule).
En refusant de choisir entre la modernité des effets numériques et le côté traditionnel des maquettes et des costumes de monstres, le film aura bien du mal à satisfaire les fans. Un film de transition coincé entre deux époques. Seul point réellement étonnant : le film se termine sur un Godzilla déchainé réduisant Tokyo en cendre !
0h57 : Le vaisseau spatial, sorti des eaux, survole Tokyo !
L'OVNI survole le quartier de Shinjuku et tout particulièrement la mairie de Tokyo.
0h57 : Le vaisseau se stabilise au-dessus de l'un des plus hauts buildings de la ville...
Ce bâtiment, situé à côté du métro Hatsudai, abrite le Tokyo Opera City.
25 - GODZILLA VS MEGAGUIRUS (Titre orginal : Gojira tai Megagirasu: Jî shômetsu sakusen ) de Masaaki Tezuka - 2000 3,5 étoiles sur 5.
A la suite des nombreuses attaques contre le Japon, le gouvernement a créé une nouvelle arme pour éliminer Godzilla : le Dimension Tide (un satellite pouvant émettre des trous noirs miniatures destinés à emprisonner le roi des monstres). Malheureusement, l’utilisation de cette arme a une conséquence inattendue : elle permet à des formes de vies inconnues de s’échapper du trou noir vers notre terre ! Ressemblant à des libellules préhistoriques, ces organismes mutants commencent à se multiplier et se répandre à travers Tokyo. Cherchant une source d’énergie pour leur reine, Megaguirus, les insectes ne tardent pas à s’en prendre à Godzilla…
Après l’échec relatif du film précédent, l’idée de faire une suite directe est abandonnée au profit d’un nouveau reboot. Du reste, ce 2ème épisode marque définitivement le style de la période Millennium : les films ne se suivent pas et s’ignorent mutuellement ! La continuité on s’en tape. Par exemple dans cette version de l’histoire, l’Oxygen Destroyer n’a jamais été utilisé et donc Godzilla n’a jamais été tué en 1954.
Un nouveau réalisateur est embauché, Masaaki Tezuka, qui avait déjà officié en tant qu’assistant du réalisateur sur plusieurs films de la période Heisei. Et de fait, par bien des aspects, ce film au 21ème siècle paraît anachronique. Il reprend tout d’abord la formule qui avait fait le succès de la période précédente : une organisation paramilitaire tente de détruire Godzilla avec une nouvelle arme technologique, alors qu’un nouveau danger survient sous la forme d’un autre monstre encore plus dangereux. Cette formule donne un méchant goût de déjà-vu. Les personnages caricaturaux rappellent, eux aussi, les pires heures de la franchise.
Cependant, le film est sauvé du désastre par des effets spéciaux très convaincants (le look de Godzilla est identique à celui du film précédent) et des scènes de combats très impressionnantes. Megaguirus est extrêmement agressive et son aspect d’insecte lui donne un côté immédiatement répugnant. Les scènes de combats sont bien plus violentes que précédemment.
Notons également que la bande originale, réalisée par le nouvel arrivant, Michiro Oshima, est particulièrement réussie. Le compositeur se révèle être un digne successeur d'Ifukube. La musique fonctionne en parfaite harmonie avec les images et soutient l’intensité du film pendant toute sa durée.
Au final, il est regrettable que le film n’ait pas été réalisé 15 ans plus tôt, il aurait clairement passé pour un chef d’œuvre. Hélas, en 2000, il n’est qu’un autre film de Godzilla. Quoi qu’il en soit, en dépit de son manque d’originalité, son côté brutal et bestial le rendent totalement jouissif.
0h01 : Le film commence par une projection des actualités retraçant l'historique de Godzilla. A noter que les images du premier film sont utilisées, mais en incorporant le nouveau look du kaijū !
Une nouvelle fois, la National Diet va faire les frais de la colère du roi des monstres !
0h01 : Le journaliste continue son commentaire en racontant la 2ème apparition de Godzilla, en 1966. Sa nouvelle cible : une centrale nucléaire.
0h02 : Le présentateur explique, qu'après la destruction de Tokyo par Godzilla, la capitale nipponne a été transférée à Osaka.
La tour Tsūtenkaku (Traduisez : « Tour qui mène au ciel ») à Osaka. (Source photo : Flickr)
0h02 : Puisqu'Osaka est la nouvelle capitale du Japon, il est logique d'y avoir construit un nouveau parlement, identique à l'ancien, juste à côté de son fameux château.
Le château d'Osaka date du 16ème siècle. Il a, bien entendu, été détruit et reconstruit plusieurs fois. Sa dernière mouture date de 1997.
0h29 : Le jeune Jun, alors qu'il se balade à Tokyo, ne va pas tarder à se rendre compte que jeter le mystérieux œuf extraterrestre dans les égouts n'était pas une très bonne idée...
Bien que le paysage ait radicalement changé, nous sommes bien à Shibuya, juste derrière la nouvelle tour Shibuya Scramble Square.
0h54 : Shibuya est sous les eaux !
Le fameux centre commercial Shibuya109 noyé, dans la réalité... sous les bouchons !
0h55 : Les enfants de Megaguirus.
La perspective est méconnaissable, même si l'on devine toujours la gare de Shibuya sur la droite, quelque peu perdue dans la masse.
1h04 : Les enfants viennent au secours de la maman...
La gare de Shibuya (sur la gauche) est encore largement reconnaissable.
1h04 : L'escadrille d'insectes s'apprête à se jeter à l'eau...
1h04 : Megaguirus gît au fond de l'eau.
La gare de Shibuya (pas du tout inondée) est désormais surplombée par la tour Shibuya Scramble Square.
1h09 : Megaguirus peut à nouveau s'élever dans les airs !
Le Shibuya109 dans la perspective.
1h09 : La reine sur son trône ! (Notez la coïncidence du timing du film)
Au 109 y'a d'la meuf.
1h12 : Les deux monstres sont en approche !
Aqua city et le bâtiment Fuji TV sont situés sur l'île artificielle d'Odaiba.
(Titre original : Gojira, Mosura, Kingu Gidorâ : Daikaijû sôkôgeki) de Shūsuke Kaneko - 2001
4 étoiles sur 5.
Après 50 ans de paix, Godzilla refait surface. Habité par l’âme des victimes de l’empire nippon pendant la seconde guerre mondiale, le roi des monstres déchaine sa vengeance sur le Japon. L’amiral Taizo Tachibana est chargé d’organiser la riposte. Parallèlement, sa fille Yuri, en tant que journaliste, mène l’enquête sur une divinité ayant protégé le Japon en des temps anciens.
Trois kaijūs, Baragon, Mothra et King Ghidorah se réveillent en même temps pour affronter leur ennemi commun : Godzilla…
Après le flop commercial du film précédent, la Tōhō est, une nouvelle fois, obligée de revoir sa copie. Elle confie cette nouvelle mouture à Shūsuke Kaneko (qui avait déjà opéré sur le retour de GAMERA dans les années 90). Le film est à nouveau rebooté et le roi des monstres change de look (son apparence se rapproche un peu de sa forme primaire). Son origine se voit, elle aussi, réécrite puisque, outre sa création radioactive, le monstre possède également l’esprit des morts de la seconde guerre mondiale. Pour la première fois depuis fort longtemps, Godzilla est totalement maléfique et tout entier tourné vers sa colère et sa vengeance. La franchise opère un véritable retour aux sources, puisque la caméra s’attarde sur les dégâts causés par les destructions du roi des monstres. Bien plus brutal que par le passé, le film se montre d'une violence quasi inédite. Le dynamisme et le réalisme des batailles compensent très largement la réalisation des monstres qui laisse un peu à désirer (tout particulièrement Ghidorah).
A noter que pour la première (et dernière) fois dans l’histoire de la franchise, King Gihdorah et Godzilla inversent leur rôle ! Ce dernier est une bête cruelle alors que ce premier s’installe comme le protecteur de l’humanité !
Pas grand-chose à reprocher à ce sympathique film de monstres. Seule sa conclusion pèche un peu : la façon dont Godzilla est terrassé est pour le moins non-conventionnelle (et pas forcément très crédible). Mais quoi qu’il en soit, ne boudons pas notre plaisir, ce film est un grand spectacle réjouissant qui n’oublie pas de rajouter du fond sur des effets. Ca castagne dans tous les sens, sans pour autant être un film décérébré. Réjouissant.
0h01 : Le présentateur n'a pas de bonnes nouvelles...
Le Tsutaya qui domine le fameux carrefour de Shibuya.
0h02 : Les Tokyoïtes apprennent qu'un sous-marin nucléaire américain a disparu !
(Titre original : Gojira tai Mekagojira) de Masaaki Tezuka - 2002
3,5 étoiles sur 5.
En 1999, 45 ans après sa première apparition, Godzilla revient et sème à nouveau la terreur au Japon. Les scientifiques s’unissent afin de fabriquer une arme pour le combattre. Pour ce faire, ils utilisent les ossements du Godzilla originel (mort, dans cette version, à l’issue du 1er film, et dont les restes gisaient au fond de la baie de Tokyo). Ajoutant les dernières innovations technologiques, ils construisent un robot appelé Mechagozilla !
Décidemment, coutumier du fait, la période Millennium reboote une nouvelle fois la franchise en faisant fi de la mort de Godzilla dans l’épisode précédent ! Cette version ne brille pas par son originalité et cette relecture, tout autant que ses personnages, semblent avoir déjà été vus plusieurs fois par le passé.
Construit à partir des ossements de Godzilla, MechaG a, pour la première fois, une raison crédible de ressembler à son modèle ! La version up-datée du robot est très impressionnante et se débarrasse tout à fait de l’aspect intrinsèquement ridicule de ses précédentes incarnations. Pour le reste, c’est statuquo et le film ne fera pas avancer le schmilblick d’un iota. La Tōhō rentabilise sa franchise sans la sortir la moins du monde de sa zone de confort.
Au rayon positif, signalons que les effets sont particulièrement réussis. Si les maquettes restent la norme, des effets CGI viennent harmonieusement se greffer, donnant des scènes de combats particulièrement impressionnantes (et qui compteront parmi les plus convaincantes de toute la franchise !) Concernant le look du roi des monstres c’est un retour à celui de Godzilla 2000.
Au final, sans être remarquable, le film fait le job en offrant un grand spectacle qui réjouira les fans du genre.
0h16 : Le parlement Japonais a finalement voté la création d'un "Biorobot", construit autour des ossements du Godzilla originel : Mechagodzilla !
0h21 : Un nouveau gouvernement de crise est désigné.
Les bureaux du premier ministre. A noter qu'il est interdit de prendre des photos dans le coin. Un policier avec un joli grand bâton m'a expliqué qu'il ne vaudrait mieux pas que je récidive... Comme on ne rigole pas avec l'autorité au Japon, j'ai bien compris que mon intérêt était de passer mon chemin... au plus vite !
0h37 : On annonce l'arrivée de Godzilla à Hakkeijima Sea Paradise. Les visiteurs du parc doivent évacuer rapidement !
Le Yokohama Hakkeijima Sea Paradise vu de haut. Il s'agit d'un large complexe incluant, parc d'attractions, aquariums, centre commercial, hôtel et marina. Le tout situé à Kanazawa-ku.
1h12 : Dernières lumières sur Tokyo avant le blackout total !
Acomu, la société de crédit à la consommation, au premier plan, est toujours en place, par contre le Jumbo a fermé ses portes à Shinjuku.
28- Godzilla, Mothra, Mechagodzilla : TOKYO SOS
(Titre original : Gojira Mosura Mekagojira Tōkyō Esu Ō Esu) de Masaaki Tezuka - 2003
3,5 étoiles sur 5.
Un an après sa bataille avec Godzilla, Kiryu (alias Mechagodzilla) est reconstruit et modifié pour affronter à nouveau le roi des monstres. Les choses se compliquent lorsque les Shojibins (deux fées jumelles, envoyées par Mothra) apparaissent demandant que les ossements du Godzilla originel (contenus dans Mechagodzilla) soient rendus à la mer. Elles assurent que Mothra défendra le Japon en lieu et place du robot. Cependant, alors que Godzilla arrive à nouveau à Tokyo, Mothra se retrouve en difficulté. L’aide de MechaG sera indispensable pour affronter le roi des monstres…
Ce film est une suite directe du précédent, brisant au passage la règle des films indépendants instaurées depuis le début de la période Millennium. Masaaki Tezuka prend, à nouveau, la réalisation du film, assurant la continuité avec le film précédent. Ainsi donc, la recette de GODZILLA VS MECHAGODZILLA est à nouveau appliquée, pour le meilleur et pour le pire, puisque les travers du précédent opus sont ici reproduits : les copié/collé de scènes déjà vues sont pléthores (notamment le combat entre Godzilla et les deux larves de Mothra), un scénario simplicissime qui n’existe que pour justifier les scènes de combat (qui occupent quand même la quasi moitié du film) au détriment de l’intrigue et du développement des personnages...
Quoi qu’il en soit, le contrat est largement rempli, car les effets sont tout simplement remarquables. Mention spéciale à Mothra qui, avec ses mouvements très fluides et très harmonieux, est probablement l’incarnation du kaijū la plus convaincante à ce jour.
Au final, TOKYO SOS est un bon film d’action avec des effets étourdissants et un dynamisme incroyable. On regrette simplement que l’intrigue ne soit pas davantage développée, le film eût été probablement l’un des meilleurs de toute la franchise.
Dommage.
0h13 : Le jeune Shun se hâte de rentrer chez son grand-père.
La passerelle empruntée par le garçon se trouve à Daiichikeihin.
0h26 : Grand brainstorming au sein des Forces japonaises d'autodéfense : faut-il utiliser Mechagodzilla ?
Le San'en-zan Zōjō-ji (alias le temple Zōjō-ji), superbe édifice que l'on retrouvera quelques années plus tard dans le film Wolverine 2. Voir mon reportage ici-même.
0h32 : Les militaires investissent la tour de Tokyo afin d'en faire leur QG.
La tour de Tokyo : sans doute un modèle de légèreté mais relativement disgracieux.
0h33 : Désormais c'est officiel, Godzilla a atteint Tokyo !
L'île artificielle d'Odaiba vue depuis la baie de Tokyo.
0h34 : Les missiles anti-Godzilla traversent le ciel nippon !
La Mori Tower à Roppongi Hills. Je ne résiste pas, au passage, à glisser une photo de "Maman" la célèbre sculpture arachnéenne.
0h34 : Les missiles atteignent leur but, pour la plupart.
1h08 : Godzilla continue sa progression dans Tokyo, il va cependant avoir une surprise de taille...
Un film de Godzilla sans destruction de la Diète Nationale n'est pas un film de Godzilla !
1h08 : Kiryu (alias Mechagodzilla) est sur pied pour affronter le saurien radioactif !
Le parlement japonais vu de haut. (Source photo : Besthqwallpappers)
29 - GODZILLA FINAL WARS
(Titre original : Gojira Fainaru wōzu) de Ryūhei Kitamura - 2004
2 étoiles sur 5.
L’Earth Defense Force (l’EDF ! Que personne ne rigole), composée d’humains mutants, est chargée de défendre le monde des kaijūs. Ça tombe bien car, justement, les monstres géants attaquent les principales capitales du monde ! Soudainement une race d’extraterrestres, appelés les Xilliens, les fait mystérieusement disparaitre ! Prétendant aider l’humanité les aliens ont, en réalité, un plan bien plus noir. Il apparaît bien vite que le dernier espoir de l’humanité face à ces belliqueux E.T est son ancien pire ennemi : Godzilla !
Après la contreperformance au box-office de TOKYO SOS, la Tōhō décide de mettre un terme à la franchise. La fin de Godzilla coïncidera donc avec son 50ème anniversaire. Tant qu’à enterrer la série, autant le faire dans un feu d’artifice ! Le réalisateur Ryūhei Kitamura est en charge de signer le film de kaijū le plus cher jamais tourné ! Référentiel à l’extrême, le long métrage aura pour but d’enchainer le plus grand nombre de clins d’œil aux 28 films précédents (et souvent - avouons-le - au détriment de toute logique), une sorte de menu « Maxi Best Of », aussi calorique qu’indigeste.
Le but est clairement d’enchainer les scènes d’actions non-stop sans laisser aux spectateurs le temps de reprendre leur souffle. Une débauche impressionnante d’effets et de cascades. Niveau scénario, rien de nouveau sous le soleil, nous ne sommes pas très loin d’un remake de DESTROY ALL MONSTERS. Bien que minimaliste, l’intrigue remet l’humain au cœur de l’intrigue. Alors que, d’habitude, les humains sont impuissants face à Godzilla, ils ont ici un rôle majeur et sont clairement partie prenante. Un bon point, sans doute le seul, puisque pour le reste, l’histoire ne tient pas du tout la route tant elle est ridicule et abracadabrantesque.
Niveau casting, signalons le retour de quelques acteurs vus précédemment dans la série. Les vétérans sauvent les meubles, ce qui n’est hélas pas le cas des nouveaux venus qui jouent un peu comme des savates (mention spéciale pour le catcheur, Don Frye, qui interprète un capitaine cartoonesque en diable) et semblent cabotiner à qui mieux mieux !
Concernant les ennemis de Godzilla, le film est si plein de kaijūs que la plupart d’entre eux n’ont droit qu'à quelques minutes à l’écran, ce qui, pour le coup, est assez dommage. Le film ne peut s’apprécier qu’au second degré tant tout est exagéré, pour ne pas dire grotesque. FINAL WARS présente un étrange patchwork de films de kaijūs, de Kung-fu (ascendant SAN KU KAI), le tout sous haute influence de MATRIX…
Selon votre point de vue, vous considérerez ce film comme totalement nul, ou parfaitement désopilant ! Fais ton choix camarade.
Une chose est sûre cependant : Godzilla méritait une fin plus digne !
1H14 : Le Gotengo part hardiment donner la chasse à Godzilla !
Alors disons-le, pour ce dernier film de la période Millenium j'ai carrément fait chou blanc au niveau lieux de tournage ! Mis à part la scéne présentée ci-dessus, je n'ai trouvé aucun endroit ! Pas réellement étonnant pour un film tourné essentiellement en studio... Quoi qu'il en soit, je ne résiste pas à la tentation de terminer cet article en faisant une petite compile des scènes parisiennes de ce FINAL WARS ! Pas de raison que nous, misérables occidentaux, échappions à la fureur des kaijūs !
A suivre dans mon 6ème et dernier article de la saga Godzilla !
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